Location de voiture


Louer une voiture lors d’un voyage à l’étranger n’est pas toujours une sinécure. Je ne compte plus les (mauvaises) surprises auxquelles j’ai été confronté à gauche et à droite. Entre les suppléments pour taxes et frais divers, le plein d’essence effectué par le loueur à trois fois le prix normal du carburant à la pompe, le GPS qui ne fonctionne pas, les chaines qui ne sont pas au bon gabarit alors qu’on est bloqué en pleine tempête de neige, la boîte de vitesse qui rend l’âme, le modèle réservé indisponible, la franchise engloutie pour un coup dans la carrosserie qui s’y trouvait déjà, la facture payée d’avance auprès de l’intermédiaire (via internet) et refusée sur place par le loueur final… Et puis, miracle ! Lors de mon dernier voyage en Colombie britannique, tout s’est pour une fois merveilleusement bien passé ! Je ne résiste donc pas au plaisir de vous glisser quelques astuces de base pour éviter les déconvenues lors de votre prochaine location…

Comme tout bon voyageur, il m’arrive régulièrement de louer une voiture pendant mes déplacements. J’ai déjà eu l’occasion de tester à peu près tous les loueurs et toutes les formules. Du petit indépendant local qui possède quelques voitures branlantes et qui arrive deux heures en retard à l’aéroport pour vous livrer la vôtre (vécu à Cape Town) aux grandes marques traditionnelles qui ont tellement de bureaux qu’ils peuvent se tromper dans l’adresse qu’ils vous fournissent pour retirer le véhicule (vécu à New York), en passant par toutes sortes d’intermédiaires en tous genres.

J’insiste parce que depuis quelques années, ces derniers – les intermédiaires – fleurissent comme les tâches de rouille sur une caisse italienne des années 80. Il s’agit de loueurs de véhicules qui n’en possèdent pas eux-mêmes, mais jouent sur le volume pour négocier des tarifs avantageux avec les grandes marques. Autrement dit, vous louez via l’un de ces intermédiaires et, selon la destination, la date et le modèle choisi, vous vous retrouvez chez AvisBudgetHertzEuropcar, National ou Alamo, par exemple. A un prix (théoriquement) inférieur à celui que vous auriez payé si vous vous étiez adressé à ce géant directement.

Comment est-ce possible ? C’est une question de volume : les meilleurs intermédiaires garantissent à leur fournisseur un nombre suffisant de clients pour que ce dernier accepte de réduire sa marge. Il s’y retrouve sur la quantité. Ça, c’est dans le meilleur des cas. Parce qu’en matière d’intermédiation, c’est comme partout : le pire côtoie le meilleur.

Le pire, c’est quand vous vous laissez avoir sur internet par des tarifs défiant toute concurrence, que vous payez d’avance en ligne par carte de crédit et que les ennuis commencent le jour où vous débarquez chez le vrai loueur, à l’autre bout du monde. Modèle réservé indisponible, contrat égaré, nombreux suppléments à payer, j’en passe et des meilleures : le plus souvent, vous aurez beau vous époumoner, rien n’y fera. On vous répondra avec un sourire que votre contrat n’a pas été signé avec le loueur final et que celui-ci ne peut donc être tenu pour responsable des défauts dudit contrat. A ce petit jeu, certains tiennent le pompon, je ne citerai pas de nom mais il suffit d’aller faire un tour sur les forums internet pour vous faire une idée.

Le meilleur, c’est quand tout est parfaitement réglé d’avance, que tout se passe exactement comme prévu et même mieux – quand le loueur final se plie en quatre pour régler les petits soucis rencontrés sur place avec la voiture, sans vous demander le moindre supplément. C’est l’expérience positive vécue lors de mon récent voyage en Colombie britannique, à l’ouest du Canada. J’y ai, pour la première fois, testé les services de la société Sunny Cars. Ce ne sont pas, sur papier, les moins chers. Mais ils ont un atout unique : leur formule « All-in ». Assurances sans franchise, kilométrage illimité, taxes locales, frais de remise à l’aéroport quasi partout, possibilité de faire des modifications sans frais après la réservation… Croyez-moi : elle signifie vraiment « tout compris ».

Je profite donc des conseils pratiques de Sunny Cars pour vous offrir ce petit tour d’horizon sur l’air de : « Tout ce à quoi il faut penser quand vous louez une voiture ».

1. Le modèle

Les loueurs vous laissent tous le choix de la marque et du modèle à la réservation, sous réserve de disponibilité. C’est ce que signifie la précision « ou similaire » accolée au descriptif du véhicule que vous réservez. Bien des réalités se cachent derrière ces deux mots. La liste est longue des clients qui se sont vu remettre les clés d’un modèle de catégorie nettement inférieure à celle qu’ils avaient réservée, sous prétexte que le modèle choisi n’était plus disponible. Et bien sûr, sans le moindre remboursement. En réalité, les deux seules choses qui doivent vous importer réellement sont la taille et le type du véhicule. Si vous avez loué un SUV ou une décapotable, pas question d’accepter un monospace ou une berline. Quant à la taille, soyez attentif à trois éléments, en principe toujours précisés : le nombre de places, le nombre de portes et le nombre de bagages que le coffre est censé pouvoir contenir. Et ne transigez pas là-dessus.

2. Les assurances

Le minimum obligatoire, c’est l’assurance responsabilité civile qui couvre les dommages causés aux tiers en cas d’accident. La plupart des loueurs vous proposeront également une assurance « dommages au véhicule « (CDW pour Collision Damage Waiver) et une assurance vol, certains une couverture bris de glace, dommages aux pneus et au bas de caisse. Première chose à vérifier : quelles assurances sont inclues dans le tarif de base et lesquelles sont en supplément – souvent un prix par jour de location. Deuxième piège : la franchise. Dans la plupart des cas de dommage, elle vous sera réclamée… et automatiquement débitée de la carte de crédit dont vous aurez dû laisser obligatoirement l’empreinte au moment de retirer le véhicule. Et elle est souvent très élevée : plusieurs centaines d’euros au bas mot.

La formule all-in de Sunny Cars inclut toutes les assurances indispensables, sans franchise. Je l’ai vérifié : après avoir accidentellement cassé le rétroviseur central de mon SUV (avec toute l’électronique qui va avec) à Vancouver, je suis passé chez le loueur canadien (National via Sunny Cars) pour lui demander de le réparer. Un quart d’heure plus tard, je repartais avec un autre véhicule équivalent (et même mieux) sans avoir dû débourser le moindre euro. Et sans autre forme de discussion.

3. Le kilométrage

Là, c’est simple : il y a deux options. Soit vous optez pour le kilométrage illimité et votre tarif de location ne varie pas quelle que soit la distance parcourue avec le véhicule, soit pas et en plus d’un nombre de kilomètres forfaitaire de base (qui peut être égal à zéro) inclus dans votre tarif, vous payez un supplément pour chaque kilomètre excédentaire. La seconde option est a priori plus avantageuse si vous savez que vous roulerez peu. Mais surtout, pensez-y : beaucoup de clients se font avoir parce qu’ils n’ont pas précisé leur choix au départ en pensant que le kilométrage était illimité alors qu’il ne l’était pas. Gros supplément à la clé.

4. L’essence

Le plus souvent, on vous remettra la voiture avec le réservoir plein. Veillez à le remplir spontanément avant de la rendre. Sinon, on vous facturera la différence à un prix exorbitant, pouvant aller jusqu’à 3 fois le tarif local du carburant au litre. Certains loueurs incluent un plein gratuit dans leur tarif de base. Vérifiez-le au départ : c’est un avantage à ne pas négliger.

5. Les taxes et frais

Entre le tarif annoncé lorsque vous effectuez des comparaisons sur internet, le prix affiché à la réservation et l’addition qui vous sera effectivement facturée, il peut y avoir un monde de différence. Taxes locales, pseudo frais de réservation, frais liés au paiement par carte de crédit, etc. : vérifiez toujours que tout est inclus à la réservation et faites-le imprimer noir sur blanc si vous ne payez pas d’avance – et d’ailleurs : même si vous payez d’avance !

6. Chauffeur supplémentaire

Ne commettez pas l’erreur de laisser conduire votre femme/compagne/mari/compagnon sans avoir préalablement demandé au loueur une option « chauffeur supplémentaire » ; en cas d’accident, l’assurance pourrait ne pas intervenir. Dans la plupart des cas, cette option est payante, avec un tarif lié au nombre de jours de location. Là encore ça se décide avant de recevoir les clés.

7. One way et remise à l’aéroport

Vous prévoyez un périple et souhaitez pouvoir rendre le véhicule dans une autre ville que celle où vous l’avez reçu ? C’est ce que les loueurs appellent l’option « one-way ». Payante, bien sûr, sous le prétexte que la voiture devra être ramenée à son point de départ, ce qui n’est pas forcément vrai. De même si vous en prenez possession en ville et voulez la rendre à l’aéroport. Chez Sunny Cars, cette dernière option est incluse dans la formule all-in pour de nombreuses destinations. Attention : certains loueurs n’autorisent pas l’option one-way dans certains pays. Mieux vaut le savoir avant de réserver.

8. GPS et autres accessoires

La plupart des loueurs de voitures proposent divers accessoires en option : siège bébé, chaines (ou pneus neige), galerie de toit et, surtout, GPS. Tarif par jour ou forfaitaire. Cher, le plus souvent. Pour le GPS, il existe une astuce à laquelle on ne songe pas toujours : si, comme bon nombre de gens, vous posséder un bon navigateur portable (Garmin, Tom Tom, etc.) ou dans votre smartphone (appli), il suffit souvent de télécharger la carte de votre pays de destination pour disposer d’un excellent GPS, parfaitement à jour et à moindre frais. Au Canada, l’option GPS proposée par le loueur m’aurait coûté plus de 100 euros, l’upgrade Garmin m’en a coûté la moitié.

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